Au début, Fabrice rangeait. Tout ce qui lui tombait sous la main, il le rangeait. Il rangeait puis comme ça se dérangeait, il rangeait à nouveau ce qui était dérangé. Il alignait puis désalignait, puis le contraire et, immédiatement l'inverse, alors il fallait réaligner puis désaligner de nouveau. A force de ranger et de déranger, aligner puis désaligner, il fallait bien qu'il continue encore à ranger et aligner pour désaligner et déranger. Alors, il arrangeait. En lignes, en groupes de trois, puis quatre, puis il dérangeait les lignes, les groupes de trois et quatre et alors, il alignait des hauteurs. Il était très bon pour arranger les hauteurs. Il était meilleur dans les hauteurs qu'en surface. La surface, c'est venu après, un peu plus tard vers dix, onze ans.

 

A cet âge-là, il s'est mis au dessin et il dessinait et dessinait, il était très fort en circuit automobile, c'est-à-dire qu'il dessinait des circuits automobiles avec des petites voitures qui filaient en tous sens. Il dessinait même les traces de frein. Alors, il y avait aussi des accidents. Il dessinait bien les accidents. Toujours dans les virages, ca faisait scratch, hiiiii, bling, blong, boum, patatras, toutes sortes de bruits, bref, on y était. Ensuite, il est revenu dans les hauteurs. Dans le jardin derrière la maison, il construisait des immeubles entiers avec des cartons à chaussures puis il y fichait le feu. Ca l'amusait beaucoup. Notre mère hurlait et nous, avec les petits frères, on rigolait encore plus. Le lendemain, il recommençait. S'il ne pouvait pas y mettre le feu, il les détruisait à coups de pelle, pif, paf, pouf, ce qui lui permettait de recommencer à construire un autre immeuble en carton. J'ai toujours pensé que sa carrière d'architecte, il l'avait commencée comme ça : à coups d'allumettes et de pelles. ( ... )

  

Fabrice creusait aussi. Derrière la maison, il y avait des stères de bois que notre père avait recouverts de tôle. Fabrice avait donc creusé une mini caverne en évidant secrètement les stères qu'il désalignaient en sous-groupes pour s'y dissimuler en capitaine de char à chenilles. Il y avait installé quantité de vieux cadrans militaires et autres gonios usagés que notre père récupérait pour se marrer auprès d'un officier de la caserne d'Ars-sur-Moselle. Fabrice lui avait tout piqué et agencé derechef une cabine de char inspiré d'un modèle de 1949, l'AMX 50 dit M4, dont il était l'ingénieur chargé de l'entretien et l'ordonnateur réserviste en chef. A la condition qu'on soit peu regardant sur le confort et les normes de sécurité, c'était là sa première construction habitable. A vocation martiale me direz-vous mais enfin, c'était surtout pour tenir le choc devant les tentatives invasives des deux petits frères dont les morphologies s'adaptaient plus facilement au trou de souris qu'il avait prévu pour s'y introduire (plus tard, Fabrice m'a avoué qu'il attachait beaucoup d'importance au confort et à l'espace des entrées d'immeubles qu'il construisait...). Il faisait régner un ordre souverain quant à l'organisation des tâches relatives à la bonne tenue de l'étayage interne. Rappelons que ce premier habitat n'en restait pas moins un char de guerre soumis à des problèmes de tectonique architecturale assez complexes.

 

Quelques années plus tard, nous nous retrouvâmes en banlieue parisienne où, pour Fabrice, les perspectives de bâtir quoi que ce soit au fond du jardin se réduisirent à contempler l'espace dévolu au carré des poubelles. C'est ainsi que ses années d'adolescence furent exclusivement consacrées à râper une guitare électrique (dont il est resté jusqu'à aujourd'hui un fervent pratiquant), ou à gribouiller dans le style psychédélique du temps des formes molles et serpentines d'une incroyable précision ou à composer des ajustages entortillés de tout ce qui lui tombait sous la main.

 

Créer des formes était pour Fabrice l'alpha et l'oméga d'une stratégie annoncée ; celle d'un mouvement perpétuel dont le vitalisme énergétique n'appartient qu'à lui. L'entrelacement était la base du système. Connecter, relier, combiner les espaces par d'autres espaces, tout y était déjà. Très tôt. Au fond, l'architecture lui permit d'édifier avec méthode un système de mise en correspondance dans lequel la somme et les parties pouvaient se "compénétrer" par osmoses subtiles et graduelles. Mais l'histoire de Fabrice ne se confond pas seulement avec celle de l'architecture. Elle est tout d'abord l'histoire d'agencements artistiques rythmés et harmonisés par les premiers jeux de l'enfance. Fabrice était très fort en jeux. Il en inventait constamment. C'était des jeux à plan réduit. Des micro-jeux qui m'éberluaient par leur apparente vacuité. Dans ses tiroirs, il cachait d'étranges petites boîtes dont la principale raison d'être consistait à être ouvertes puis aussitôt refermées. C'était le geste qui comptait. La perspective d'enfermer quelques secrets futurs dans ses microcosmes hors dimension devait être le fondement de cette mystérieuse activité. Sa trousse d'écolier était un repaire où se lovaient avec rigueur et détermination des instruments d'écriture choisis en fonction de leur conformation, de leurs couleurs mais pas nécessairement de leurs missions techniques. C'est ainsi qu'il aimait beaucoup les stylos qui n'écrivent pas. Dans sa chambre, il y avait une armoire vitrée où l'on pouvait déjà pressentir le syndrome d'une "collectionnite" aiguë qui ne l'a jamais quitté. Avions, petites voitures, figurines, simulacres d'idoles en tous genres, livres avec images, objets sans détermination pragmatique, bouts de trucs et de machins, bidules en vrac à formes vagues, etc. Mais pas de fouillis, aucun désordre, pas le moindre amas qui ressemble au fichu bordel dont nous accable nos propres enfants aujourd'hui. Bien au contraire. Tout y était extrêmement bien disposé et il y faisait le ménage régulièrement avec des attentions de nurse anglaise.

 

Cette armoire instaurait en fait un petit royaume dont les frontières n'allaient pas cesser de se déployer. Plus exactement de se désenvelopper. Fabrice était un jeune homme modérément raisonnable dans la vie quotidienne mais peu porté sur les aventures biscornues de l'époque. Il lui fallait inventer un chemin qui n'appartienne qu'à lui.

 

C'est ce qu’il fit.

Après quelques années d'architecture menées tambour battant (sans oublier une fervente participation au pupitre trombone à pistons de la fanfare des Beaux-Arts), Fabrice entama la carrière de bâtisseur que l'on sait. Mais il ne s'interrompit jamais de dessiner ou peindre. Les modalités de travail qu'il inventait pouvaient rendre de temps à autre perplexe. Il est vrai que son expérience de conducteur de char dissimulé dans un tas de bois de chauffage l'avait préparé à aborder les situations les plus incommodes. Un rien d'espace, bout de balcon, de cuisine ou de salon, lui suffisait pour entreprendre des toiles aux dimensions augustes. Pour Fabrice, la solution était toujours simple : les rouler en parfaits cylindres dans le sens de la hauteur. Quelquefois il les peignait aussi comme ça : en les déroulant progressivement. Il nous les montrait donc de la même façon, ce qui fait qu'il resta longtemps un artiste non seulement modeste mais énigmatique, puisqu'il était souvent malaisé de considérer l'ensemble, faute de place.

 

Jeune et très engagé comme architecte, il peignait surtout l'été (ce qui à mon sens le rapprochait de Gustav Mahler qui ne composait que de début juillet à fin août). Mais l'activité de dessiner et peindre fut progressivement vorace puisqu'il commença dans les années quatre-vingts à déployer sous nos yeux fort ahuris -voire pantois- d'invraisemblables bonnes femmes mamelues, colorées comme des bonbons Technicolor, la tête en biais, le reste de guingois, bobonnes "ogresques" et quelque peu "fashion" éventuellement affublées d'intrépides bonhommes. Arbres joufflus, paysages incertains, lune éplorée, soleil goguenard, noumènes et abstractions diverses élargirent le champ d'inspiration de ses favoris. ( ... )

 

Mais c'était sans compter les robots! Ceux-ci déboulèrent subitement en rangs serrés. Mettant probablement à profit sa technique de l'alignement et du désalignement (subtilement panachée à un talent naturel concernant la disposition des détails), Fabrice inventa une armée de personnages improbables, construits de bouts et de fragments en stock : plastiques divers, emballages, pièces de métal, ressorts décontractés, fils électriques, etc. Une vie allégorique et intense s'échappa de ses figurines translucides et diaphanes, jusqu'à bientôt conquérir des dimensions qui l'emportèrent promptement vers la sculpture.

 

Alors-là, ça a commencé à vraiment chauffer! Chalumeau à la main, Fabrice se rendit à Bougival, presque chaque dimanche, pour y édifier dans le jardin paternel des configurations chimériques et aléatoires. Au début, il s'agissait de recycler les trouvailles de notre géniteur qui avait (entre autres particularités) un don certain pour provisionner un peu n'importe quoi, de préférence en métal (lui-même s'était pris sur le tard à magnifier cet appétit glouton par l'ouvrage d'édifices invraisemblables destinés à orner les alentours de sa maison mais ce serait une autre histoire à raconter...).

 

 Sous les yeux réjouis du paternel, Fabrice s'empara à son tour, de cette manne "gorgonesque" : outils inanimés, pelles plates ou bêches filiformes, râteaux aux dents ébouriffées, vis inverses, bourriches d'acier, hélices aux pales effarantes, fatras de tiges grignotées, tous ces objets sans nom, sans occupation, retrouvèrent espoir et vie en des formes où surgit l'âme des robots, triomphants sur la rouille.

 

Toute une vie de songes a alors trouvé la place qu'elle cherchait depuis si longtemps...

 

 

 

Pascal Dusapin, compositeur, extrait de "Songes & jeux (où l'on dresse le portrait de l'architecte en artiste)"

Fabrice Dusapin, Le cabinet des arts derniers, Ante Prima - AAM Editions, 2009

Diplômé de l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Paris La Villette en 1981
Professeur à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris

 

1982     Lauréat du Pan XII
1985     Lauréat des Albums de la Jeune Architecture
1988     Prix de la Première Œuvre de l’Equerre d’Argent pour les 44 logements rue de Bellièvre à Paris 13e
1993     Prix du Palmarès de l’Architecture de la SCIC
1996     Prix Spécial du Jury de l’Equerre d’Argent pour le Centre de Clientèle de la CNP à Angers (49)
1996     Grade de Chevalier dans l’Ordre des Arts et des Lettres
1998     Lauréats du Palmarès de l’Architecture de la SCIC 
2001     Membre de l’Académie d’Architecture 
2004     Nommé au Prix de l'Equerre d'Argent pour le Siège de Nantes Métropole (44)           
2008     Nommé au Prix de l'Equerre d'Argent pour le Lycée Jean-Baptiste Corot à Savigny-sur-Orge (91)
2009     Nommé au Prix de l'Equerre d'Argent pour l'INSEP à Paris 12e
2009     Lauréat Totem de la construction bois pour le Lycée Jean-Baptiste Corot à Savigny-sur-Orge (91)
2010     Lauréat de la Pyramide d’Or pour les 63 logements à Lyon Confluence (69)

 

PRINCIPALES RÉFÉRENCES

Logements
2025 - 70 000 m² de logements, bureaux et commerces - Le Central, Campus Paris-Saclay (91) - EPA Paris Saclay, Kaufman & Broad, Adim avec Ameller&Dubois, a+ Samuel Delmas, MO-Foucras, SUD Architecture, ZUO Consultation en cours
2020 - 94 logements et commerces - Charenton-le-Pont (94) - Immobilière 3F En chantier
2019 - Réhabilitation de 44 logements - Paris 13e, rue de Bellièvre (75) - Habitat Social Français Livré
2018 - 31 logements et commerces - Clichy-la-Garenne (92) - Batigere en Ile-de-France Livré
2018 - 79 logements, bureaux et commerces - Paris 13e, ZAC Rive Gauche, lot T7A2 (75) - Sopic Livré
2017 - 112 logements - Carrières-sous-Poissy (78) - Promogim Livré
2016 - 150 logements - Gif-sur-Yvette, ZAC du Moulon (91) - Dream, Altarea Cogédim, Eiffage Immobilier, Vinci Immobilier Concours
2016 - 98 logements - Choisy-le-Roi, ZAC des Hautes Bornes (94) - Expansiel, Valophis Habitat Livré
2013 - 67 logements - Lyon, ZAC Bon Lait (69) - Crédit Agricole Immobilier Livré
2013 - 166 logements - Nanterre, ZAC Seine Arche (92) - Crédit Agricole Immobilier Livré
2013 - 117 logements et une crèche - Igny (91) - Immobilière 3F Concours
2012 - 282 logements - Bordeaux, Village Bacalan (33) - Nexity-Apollonia Livré
2012 - 280 logements - Strasbourg (67) - Habitation Moderne, Batigere, Alprim Projet Lauréat
2012 - 150 logements sociaux - Noisy-le-Grand (93) - Immobilière 3F Concours
2011 - 91 logements - Cergy-Pontoise, secteur Croix Petit (95) - Sogeprom Livré
2011 - 185 logements - Paris 13e, ZAC Rive Gauche, lots M6A2 et M6A3 (75) - Bouygues Immobilier Concours
2011 - Ecoquartier La Marine, 500 logements et commerces - Colombes (92) - Vinci Immobilier Residentiel Concours
2011 - 56 logements et commerces - Nantes, ZAC du Pré Gauchet (44) - Nantes Habitat Concours
2011 - 35 logements et une crèche - Saint-Denis (93) - Immobilière 3F Concours
2010 - 63 logements et commerces - Lyon, ZAC Confluence (69) - Nexity-Apollonia Livré
2010 - 122 logements - île de Nantes (44) - Promogim Livré
2010 - 68 logements - Boulogne-Billancourt, ZAC Seguin (92) - Nexity-Foncière Colysée Livré
2010 - 134 logements - Rennes, ZAC La Courrouze (35) - Nexity-Apollonia Livré
2009 - 29 logements - Les Dervallières, Nantes (44) - Cogedim Atlantique, La Foncière Logement Concours
2005 - 93 logements - Lille, ZAC Saint-Maurice (59) - SNC Capri Livré
1999 - 29 logements et commerces - Paris 11e, rue Villermé (75) - RIVP Livré
1997 - 179 logements - Paris 15e, rue de Javel (75) - Opac de Paris Livré
1993 - 41 logements, bureau de Poste - Paris 16e, rue Lauriston (75) - SA HLM Toit & Joie, La Poste Livré
1992 - 98 logements - Paris 12e, Zac de Bercy (75) - Immobilière 3F Livré
1986 - 44 studios - Paris 13e, rue de Bellièvre (75) - Habitat Social Français Livré
Bureaux
2025 - Immeuble de bureaux, projet connexe du Grand Paris - Gare de Châtillon-Montrouge (92), lignes 13 et 15 - Société du Grand Paris, Icade Etudes en cours
2024 - Immeuble de bureaux, porte de la Chapelle - Saint-Denis (93) - Eiffage Immobilier, Européquipements Etudes en cours
2018 - Le 101 République - Lille-La-Madeleine (59) - Promogim Livré
2015 - Immeuble de bureaux - Ivry-sur-Seine (94) - Périclès Développement Concours
2014 - Equipement sportif et bureaux - Paris 12e, secteur Bercy-Charenton (75) - Icade Concours
2011 - Hôtel industriel et pépinière d'entreprises - Paris 13e, ZAC Rive Gauche, lot M5A (75) - Semapa Concours
2011 - Siège social Sytème U - Chevilly-Larue, ZAC du Triangle des Meuniers (94) - Sogeprom, Spirit Projet Lauréat
2010 - Immeuble de bureaux, ilot Bic - Clichy-la-Garenne (92) - Icade Tertial, Vinci Immobilier Livré
2010 - Préfecture d'Ille-et-Vilaine - Rennes, ZAC de la Courrouze (35) - Région Bretagne, Préfécture d'Ille-et-Vilaine Concours
2004 - Siège de Nantes Métropole - Nantes (44) - SEM Nantes aménagements, Communauté urbaine de Nantes Livré
2001 - Siège social d'Accenture - Paris 13e, ZAC Rive Gauche (75) - Sorif-Axe France Livré
1998 - Documentation Française - Aubervilliers (93) - Services du Premier Ministre Livré
1996 - Centre de clientèle de la CNP - Angers (49) - Caisse Nationale de Prévoyance Immobilier Livré
Equipements
2025 - Collège 700 élèves Cacault, restructuration et extension - Clisson (44) - Département de Loire-Atlantique Consultation en cours
2023 - Collège 650 élèves Pierre de Ronsard, restructuration et extension - Montmorency (95) - Département du Val d'Oise En chantier
2021 - Learning Center de l'ENSEA, restructuration et extension - Cergy-Pontoise (95) - ENSEA, Icade En chantier
2018 - Collège 600 élèves Simone Signoret, restructuration et extension - Val d'Hazey (27) - Département de l'Eure Concours
2014 - Collège 600 élèves et gymnase - Aubervilliers (93) - Département de la Seine-Saint-Denis Concours
2013 - Place du Front Populaire - Saint-Denis (93) - Plaine Commune Développement Livré
2013 - ENSEA, Ecole Nationale Supérieure d'Electronique et de ses Applications - Cergy-Pontoise (95) - Région Ile-de-France, ENSEA, Icade G3A Livré
2013 - Ecole de Chimie et institut de recherche - Mulhouse (68) - Ministère de l'Education Nationale, Rectorat de Strasbourg, Université de Haute-Alsace Livré
2012 - Université de Formation Continue - Nanterre (92), Paris Ouest - Région Ile-de-France, Sem 92 Concours
2012 - Hôpital Corentin Celton, 2ème tranche - Issy-les-Moulineaux (92) - AP-HP Livré
2012 - Collège 600 élèves Lucie Aubrac - Champigny-sur-Marne (94) - Département du Val-de-Marne Concours
2012 - Digitéo Labs, campus de Haute Technologie - Palaiseau (91) - EPA Paris Saclay, Inria Concours
2012 - Lycée Gabriel Fauré - Paris 13e (75) - Région Ile-de-France, Sequano Aménagement Concours
2011 - UFR de Psychologie - Toulouse (31) - Région Midi-Pyrénées, Cogemip Concours
2010 - Faculté de Médecine et institut de recherches - Saint-Etienne (42) - Saint-Etienne Métropole Concours
2009 - IUT d'Aéronautique - Ville d'Avray (92) - Université de Paris Ouest Nanterre, Icade G3A Livré
2009 - Réaménagement de l'INSEP - Paris 12e (75) - Ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Vie associative, Emoc Livré
2009 - Lycée Jean-Baptiste Corot - Savigny-sur-Orge (91) - Région Ile-de-France, Dases, Sarep Livré
2009 - Lycée Jean Moulin de 500 élèves et 6 logements - Rosny-sous-Bois (93) - Région Ile-de-France, Sequano Aménagement Livré
2009 - Cité scolaire - Thiais (94) - Ville de Thiais Concours
2008 - ENSACF, Ecole Nationale Supérieure d'Architecture - Clermont-Ferrand (63) - Emoc Concours
2006 - Collège Rosa Parks - Gentilly (94) - Département du Val-de-Marne Livré
2004 - Hôpital Corentin Celton, 1ère tranche - Issy-les-Moulineaux (92) - AP-HP Livré
2002 - Lycée Guillame Apollinaire - Thiais (94) - Région Ile-de-France, Saerp Livré
2002 - Ecole polyvalente - Paris 17e, Porte d'Asnières (75) - Ville de Paris, Section locale d'Architecture Livré
2002 - Centre de secours - Levallois-Perret (92) Livré
2001 - Galerie commerciale, Les Passages de l'Hotel de Ville - Boulogne-Billancourt (92) - Segece, Sas Cecobil Livré